Sami Kourda est né en 1952 à Tunis (sie). Militaire de carrière, il fut arrêté en 1991 lors de la campagne d'épuration lancée par le dictateur d'alors. Acquitté dix-huit mois plus tard après un simulacre de procès et mis à la retraite d'office, il fut réhabilité en 2014 et décoré de la Médaille de l'Ordre de la République puis promu au grade de colonel-major. Il est l'auteur d'un témoignage Le complot Barraket Essahel, Chronique d'un calvaire et d'un roman politique Le souffle de la bête immonde.
Il s'agit d'un essai politique de plus de 900 pages, construit en 4 parties, chaque partie répartie en 2 ou 3 chapitres, chaque chapitre subdivisé en différents sous-chapitres titrés. Il examine et cherche à s'expliquer la situation politique, culturelle, morale et religieuse affligeante, et le drame existentiel, que vivent ce qu'on appelle le monde arabe et le monde musulman (ou les mondes arabe et musulman, bien plutôt que la désignation floue de monde arabo-musulman), en mettant en regard, toutes les fois que jugé nécessaire, le miroir occidental, notamment européen.
Il est le fruit de différents questionnements inspirés d'un vécu personnel traumatisant de l'injustice et de l'arbitraire gratuit, et pose la question hamlétienne de tout un chacun au sein de nos sociétés : être ou ne pas être. Mais aussi : être ou ne plus être ; comment être et éviter de ne plus être. Une réflexion qui s'interroge sur les causes des maux et des délires qui rongent nos sociétés musulmanes en général et arabes en particulier, leur impact sur notre état d'esprit, nos attitudes et comportements, sur leurs conséquences et leurs dérives mortifères, et les défis auxquels ils sont confrontés. Mais aussi un questionnement sur les origines de notre Mal : l'absolutisme. Autrement dit sur les racines du pouvoir illégitime et les effets délétères de l'État de non-droit dans le plus grand nombre des pays de nos mondes arabe et musulman à régime autocratique ; sur les convulsions symptomatiques que certains autres traversent, et les choix douloureux auxquels leurs sociétés se voient parfois confrontées. Cette approche critique, participant de nos réalités historiques, culturelles, sociétales et politiques, s'inscrira en contrepoint de l'exemple des pays ayant pour institutions l'État de droit, et pour principes les valeurs universelles, notamment les pays occidentaux. Une réflexion, donc, sur nos tribulations dramatiques à l'épreuve de la civilisation au sens contemporain du terme, c'est-à-dire nourrie des valeurs universelles, par-delà les frontières et les différences de cultures, de races et de religions.
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