BIOGRAPHIE :
Né le 1er avril 1950 à Châtellerault Patrick Corneau serait-t-il un poisson que la Vienne aurait rejeté dans un éclat de rire ?
Toujours est-il qu’il a fait ses études là où René Descartes, ce grand désillusionniste, a laissé de mémorables traces : le Petit collège, le collège et lycée Descartes. Une enfance calmement provinciale au sein d’une famille de sept enfants qu’élèvent des parents aimants et attentionnés malgré le temps que requiert leur commerce. Un grand-père, homme bon et de devoir, qui fut aux côtés de Pierre Abelin un des artisans du Châtellerault moderne.
C’est la rencontre éblouie d’un professeur de philosophie en terminale qui convainc Patrick de choisir la voie littéraire. Une hypokhâgne au lycée Camille Guérin de Poitiers, puis une khâgne en spécialité philosophie aux lycées Camille Jullian et Montaigne de Bordeaux. Il termine son cursus universitaire lettres-philosophie à Poitiers sur le nouveau campus où l’université a déplacé une partie de ses facultés. Il se spécialise avec un diplôme d’enseignement du français langue étrangère (FLE) obtenu à l’OAVUP (Office Audiovisuel de l’Université de Poitiers). Un premier poste en Algérie à Médéa, sur les hauts plateaux du Tell, puis deux années au Maroc à l’École Normale Supérieure de Rabat.
Après un rapide passage par la métropole, il est affecté en Allemagne dans des établissements dépendant des Forces françaises à Trèves (Trier) puis à Fribourg (Freiburg im Breisgau). Après la chute du Mur de Berlin, il rentre en France pour suivre à Poitiers (Futuroscope) un DESS d’Ingénierie des Médias pour l’éducation qui l’amène à se reconvertir. Il obtient un doctorat en Communication et sciences de l’information à l’université de Nantes et enseigne cette discipline à l’université de Bretagne Sud (Vannes) pendant 18 ans.
Depuis 2011, il se consacre à l’écriture d’articles et essais en littérature, esthétique et critique d’art. Spécialiste de Jean Grenier (Albert Camus fut son élève et ami), devenu brésilianiste par son épouse, il anime Le Lorgnon mélancolique blog de littérature qui, depuis sa création en 2006, est très suivi sur internet. Il a publié Une mémoire qui désire chez L’Escampette en octobre 2018 suivi en 2020 par Un souvenir qui s’ignore aux Éditions Conférence et en 2020 un roman : Ollivia suivi de Quelques passantes aux Éditions Maurice Nadeau.
2020 - Ollivia
Un professeur d’université est affecté dans une ville du sud de la Bretagne. En proie à un marasme fait de solitude, d’ennui, il rencontre Ollivia par le biais de la rubrique « Rencontres » d’un journal local. Ollivia est esthéticienne, elle est jolie sans être belle, sensuelle, courageuse et déterminée. Âme cabossée, elle a reçu des coups de partout, de sa famille, de l’école, des hommes spécialement. Ollivia devient son amante et « peut-être davantage si… »
2020 - Un souvenir qui s'ignore
Mille observations notées, épinglées comme des papillons dans un cahier, choses vues ou vécues, mille petits et grands souvenirs de lectures, mis en regard — et aussi à l’épreuve — de ce que notre époque nous donne à vivre, à penser, à espérer ; qui nous invitent ou nous initient à un retour à soi et sur soi, à une forme de repli aimant, à une réflexion continue alliant la défiance amusée devant la technologie envahissante à un usage « maintenu » de la langue.
2018 - Une mémoire qui désire
Ce livre est un moderne spicilège, c’est-à-dire une moisson de pensées fugitives ou approfondies, de citations, mouvements d’humeur, considérations sur l’état du monde ou de son propre cœur. L’auteur observe notre société sans la pose du moraliste ni l’ambition du chercheur. Une scène dans le métro, le souvenir d’un film, une annonce politique, une publicité, une romancière méconnue, tout offre matière à réflexion. Le lecteur apprend beaucoup en flânant, au gré de sa propre humeur, à travers ces fragments passionnants.
2015 - Vies épinglées
Ces portraits, vies brèves, microfictions, histoires de… qu’ils soient réels, mythiques ou fictionnels célèbrent des existences humaines avérées, supposées ou possibles. Ces compressions de destins en forme de miniatures où le portrait moral se mêle aux tranches de vies – ou plus justement suggère celui-là à travers celles-ci – semblent seules pouvoir donner la mesure et le format d’un type humain ou, comme disait Georges Perec, d’un bruit de fond, d’un habituel d’époque. Trente-trois aventures solitaires et extrêmes, infra-ordinaires ou flamboyantes, toujours uniques, qui méritent pour cela même notre attention fervente, perplexe ou accablée.
2010 - Iles sans océan
Comme un archipel, ce livre est un ensemble de fragments mêlant notes, observations, réflexions et remembrances. « Sans océan » car ces îles se veulent un portrait en creux de l’auteur offrant un paysage intérieur avec ses préférences, ses détestations, ses fixations, voire ses obsessions.
Îles sans océan est surtout un regard sur le train du monde tel qu’il est, tel qu’il va, avec ses fausses vertus et faux-débats, ses « guerres juste » et ses nombreux « crimes de paix ». Approche circonstancielle de la vie à travers ses formes nouvelles, ses espaces intermédiaires et ses rythmes, ce livre dessine une manière d’élégance – un mélange de charme et de lucidité.
2005 - Brasileza
Contraction de Brasil et beleza (beauté), Brazileza veut démystifier un certain exotisme, révélateur d’un manque de curiosité. Approche poétique de « l’âme brésilienne « , Brasileza entrelace récit et essai : l’auteur pointe ce que nous, habitants de la « vieille Europe », ne sommes pas ou ne sommes plus. Le Brésil parce qu’il a une expérience métisse de la vie, un amour du divers, le génie des solutions inventives pourrait bien nous apprendre une nouvelle « volte », ce détour par la haute mer qui permettait aux marins portugais de contourner les vents contraires…