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Blog consacré à Carine-Laure Desguin

Publié le 16 mai 2023 à 18:22

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Commentaires

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

Bonjour Eric, je prends à l'instant connaissance de tout ça, un tout grand merci à vous! J'en informe mes amis auteurs!

Edmée De Xhavée
il y a 7 mois

J'en connais beaucoup, de tes livres, si variés, et j'ai même mis parfois le nez dans ta poésie qui souvent n'est pas mon amie mais mon coup de coeur fut bien entendu l'hommage au feu follet, Christian <3

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

Oui un texte que je chéris également, un style que je ne me connaissais pas, comme quoi ...

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

j’ai brûlé les pyramides de mes doigts
à Achille Chavée
et l’hexagone de mes yeux
des mots flameux ont roulé
sur des vagues en haute mer
le phare de la guitare était mort
et des bris de néons se léchaient
alors j’ai entendu
entre l’aube et l’abat-jour
la chanson des flots
ton marin riait de tout son stock
la chanson des flots
la chanson des flots

C.-L. Desguin
In À contre-jour la nuit

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

il y a entre le ciel et le ciel
un espace
des respirations de fleurs en organdi
s’acheminent vers des soleils
des soleils aux longs doigts de poupée
des éclairs de vérité
foudroient des paniers de rondelles
et quand leurs chariots de lumière
s’arrêtent derrière le numéro zéro
des poussières des pépites
de do de ré de mi de fa de sol
s’accrochent à chaque partition
il y a entre le ciel et le ciel
un espace
quand la petite flamme de théâtre
qui montre son nez dans mes poésies
s’émeut devant la moustache du cumulus
c’est la nuit des fleurs
en organdi des fleurs
passe le silence
et se dénouent les jarretelles
In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

sous les toges des laminoirs
des chagrins aux fines semelles
ça sent le chien sur les trottoirs
et ça découd l’ombre et l’ombrelle
les mots d’acier cognent les murs
et réfléchissent en tourbillons
ça sent le chien cette révolution
au cœur de la chanson
un murmure de pinard
entassée sous les pavés
la longue attente des chairs disparates
les lendemains sur les fonds baptismaux
s’éparpillent les banderoles
s’épient les mots
de s’écrier

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

à l’angle d’un tunnel de coton
une coulée de jazzy
c’est la musique
à l’affût des secrets
dans l’écrin d’une apparence
à l’angle des mille fois par jour
une coulée de jazzy
c’est un vol de papillons
devant une vitrine de clairières
et le saxo chaud
dans un angle mort
tout près la roue de la fortune
incendie les cailloux
dans la cave
une coulée de jazzy
et le ciel s’enflamme de ses batteries
In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

sur les bords des flous

des remous de papier
glacé aux quatre coins des saisons
non pas des serrements
des balbutiements
un non-dit relève le cou
et plonge son clapot de rien
entre les bannières
d’une trompette
danse danse à la noisette
pour consacrer derrière son masque d’or
un oiseau
dans sa chasuble ourlée

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

à la tocade les mots s’essoufflent
se décharnent
de pain et d’eau
à l’os les robes
se fanent et la demeure
des blés
se craquelle la soie
se déchire en épis oh coudre
oh coudre oh coudre
les entrelacs à la géométrie
d’oseille
à la tocade les mots
un désir au-dessus de l’escalier
plus haut que les bleus à la pelure
retiens bien la leçon
de l’harmonica
les mots de l’harmonica
les mots s’entrechairent
dessous les lèvres

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

un pont entre les notes
juste un pont un arc
de musique chaude et d’effroi
décalque ondule au sable
des vents de poussières de sable
la vie aux filets des firmaments
et des promesses
ça défile dans les harmonies
du bleu clair au bleu foncé
défonce au gré des autres
empile à sarbacane
des langues
des petites billes d’asile
entre les notes
juste un pont un arc
des corps en pagaille
une bouche qui siffle
au son des bigoudis
à la corde du pendu
tais-toi la vie
écoute les cris
d’une gorge en feu
In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

en moi des montagnes

des traquenards des villégiatures
quand s’ennuie la nuit
et ses cerceaux d’oreillers
charme l’envers des mots
en moi des apparences

et les bienfaits des mots tus

dans des stèles aériennes
en enfilade
en moi des banquets
des gouffres affreux
et agités des eaux
Mississipi on t’égratigne
en moi les mots
pas encore nés

des mots fermés
comme une musique en vrac
en quinconce
à l’aube bouillonnante
en moi des mots en moi
à déchirer syllabes après syllabes
dans le labyrinthe éternel
en moi des mots en moi

de la langue des lianes
aux cils déviants des politiques
à gorge dénudée
aux sangs de la révolution
jazzez-moi si
jazzez-moi si
jazzez-moi haut et court
souffrir toujours souffrir
au vent des emporte-pièces
au vent des rendez-vous
jazzez-moi au temps
de mordre la pierre morte
calcaire qu’importe le journal
jazzez-moi à demi-lune
(celle de mon ancienne école)
à gorge nue
les paupières décousues
jazz jazzez jazzez-moi
aux cornes du destin
qu’on relâche sans fausse note
et ce rideau de velours
qui traîne jusqu’à la corbeille

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 7 mois

d’une rive à l’aube
jusqu’aux berges du contre soi
serre les os à priori les contraintes
les limites du courant d’eau
à contre soi
à contre-jour
jusqu’aux farandoles
sangles dénouées
protocoles sans envergures
d’une rive à l’aube
jusqu’à ce que lune s’ensuive
à l’autre bout de la chaîne
où suspendus à des pelotes de laine
les musiciens des beaux jours
sifflent leurs hiers entre leurs mains
d’une rive à l’aube
jusqu’aux nuits des petites heures
le monde à portée de blanches et de noires
rue Saint- Benoît des agapes
de vie à trépas
jusqu’aux berges du contre soi
instrumente les nuits
et danse les a priori

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 6 mois

avec ses grands airs de singe repu

à l’angle de la rue du Noir chien
et de la rue de L’arbre
le réverbère s’est éteint
les porte-clefs autour de lui
claquettent
et les verres de lunettes
et les crottes des chiens
et les mégots de cigarette
sans lumière de lumière sans lumière
du dessus du savoir-être
et des bouches des égouts
le réverbère s’en fout
avec ses grands airs de singe repu
l’homme à la casquette
souffle autant que souffler
jouir et saxophoner
le réverbère ne réverbère
que lui-même
les porte-clefs autour de lui
claquettent
et les mâles en chaussettes
au cœur d’une nuit noire de chien
diluent leurs vapeurs
de toutes ses rondeurs la lune
pleine de larmes de lait
larmes blanches aiguisées et létales
sur les tuiles
payer les ardoises lorsque pleurent
les larmes laiteuses et lunaires
jamais lunatiques
des larmes organisées
préméditées
GPS calculs savants et trigonométrie
boussole pendule tarot
les larmes lunaires
de quels côtés de la carte
à la géographie sommaire
latitudes longitudes
scéniques théâtrales
de toutes ses rondeurs la lune
pleine de larmes de lait
ses yeux aux paupières violette
hydratent de leurs pétales
tout un vocabulaire de flibustier

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 6 mois

que d’étincelles en vacances

sur les parcelles des instruments
une roue de vélo un trombone plastifié
à chacun sa vérité
lorsque le verbe s’acoquine
d’un seul fa d’un seul si
sujet ou complément
entre la belle majuscule
et le point du terminus
à la dernière gare
moi je gueule véto à cette ponctuation
on respire de bas en haut
selon le tabouret
et la longueur du zinc
moi je gueule véto à cette ponctuation
que la table soit rase
au cœur de chaque phrase
et que les pédoncules
des siphons au carré
bouffent à fleur de peau
le texte l’art de rien
déni jamais touché

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 6 mois

des bribes de terres tirées

à blanc de courroie et fer de lance
à tirer du bruit dans un filet
de pêche de péchés
langueur aux aguets de peu
qu’au bout du fusil
à tirer du bruit élancer très loin des bruits
sonorités de la langue
dans un creux
des doigts qui clapotent
des doigts exsangues
à défoncer des touches colorées
décolorées du sang
Mississipi River
tes hommes sont beaux
encore aujourd’hui ceux d’hier
et sur tes eaux depuis le temps
la musique de tes lieux
s’entend jusque plus loin encore les morts
plus loin

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 6 mois

le soleil et le vent
à René Char
parmi l’armée des ténèbres
art affolé d’affrontements
ceux qui jouent encore
au milieu des bois
rituels oiseaux de proie
envieux des bordures
flopées de presque rien
contre qui ne bouge
rien au centre
ceux qui jouent encore
dansent aux flammes
rougeoyantes
élixir des saveurs vives
d’effroi
des lieux debout
ceux qui jouent encore
pierre contre pierre
à chaux esprit de sel
avec les feux
comme des lignes
des parallèles envolées
des lignes incurvées
dehors les quilles
de s’évader les lignes
quelles lignes
et quelles quilles
des tiges disent-ils
à rebrousse poils
contre qui mal le veut
à nuit sans fond
ressuscité le vitrail
des carreaux des lignes
parallèles deux par deux
au bout de la ficelle
arrondir les angles
désangler les rondes
et comme des lignes
à l’infini des lignes
jusqu’aux quilles
aveugles et déboutées
de la déroute

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 6 mois

et quand de la lune
à Odilon-Jean Périer
je vis ces reflets
à deux pas de la maison
des reflets partout
autour de toi les rues
de Bruxelles
ne perdent pas pied
fontaines aux eaux parfumées
et quand de la lune
je vis ces chairs
nuitées contre grelots
s’enflammer à mille temps
à jour
de nouvelles écritures
feuilles noires brûlées
palpées à feuilles blanches
nacelle contre nacelle
et quand de la lune
je sentis tous ces jours
sourire à peau de peau
maintenance
chacun sa chacune son chacun
son panier de transparences
je sus que descendre
petit à petit de tout ça
c’était me fondre d’âge en âge
et percuter à nouveau
ce passage des anges
le tien

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 6 mois

la nuit au bout
à Robert Goffin
la nuit
au bout la nuit
si tu ne reviens
un homme un autre
la même nuit
mots mâchés écornés par
trois grammes de whisky
une bouffée de notes
sur du papier à musique
des phrases écaillées
une attente de quoi
au bout tout au bout
de cette nuit d’entrailles
des miettes du jour prochain
je marche je marche comme ça
les visages sont des ombres
qui enlacent mon apparence
où suis-je
au milieu de cette nuit
où es-tu
presque mort presque
sur le fil
du mauvais côté
de l’autre côté
seulement un pont
à enjamber
et ces eaux
tout en bas ces eaux
si froides
un pas puis un autre
automatiques pas
dans mes flous
tous ces types
des mots des phrases des questions
Aragon
Desnos
Cendrars
Char
Neruda
Pessoa
Izoard
Tzara
Michaux
Chavée
des veilleurs je pense
qui m’allument et me brûlent
les seuils
sur des lignes encore
toujours des lignes
la nuit au bout
la nuit
jamais ne m’essouffle
jamais ne me perd
les raccords à la vie
des coutures sur l’endroit
et l’envers
à pas feutrés des silences
et toi que je vois entre
entre les mots
que nasille
Bessie Smith
St Louis Blues
un mot en boxe un autre
un mot en ramène un autre
un mot en chasse un autre
juste sur les bords
de ma déraison quand même
je m’enfuis de toi
tu es loin à présent
disent-ils
la nuit au bout
la nuit
le jazz se décline
il me frappe il m’oblige
les mots sont très forts
sans échéance
liberté dans la nuit
le jour qui se lèvera
en attendant l’autre
l’autre nuit la nuit
jusqu’au bout la nuit
encore que du moins ou plus
ou moins ou encore
je ne compte
approximatives
ces minutes
tangentes se peut-il
des visages s’effacent
le tien s’accroche
ton visage le tien
s’accroche je dis
à la nuit pour
ne jamais se perdre
une question un espoir
de voyage de plus loin
la nuit perd son combat
ça s’entend
les bruits d’autres bruits
d’autres silences aussi
il y a de ces secrets
il y a de ces mystères
il y a de ces dualités
dans le cœur des choses
des ombres gémissent
la tienne
au plus loin là-bas
So What Miles Davis
Ce oui alors
martèlent mes pas
ça ne trompe pas
la nuit au bout
la nuit
quelque chose transpire
à naître à renaître
le petit jour sans doute
l’aube oui c’est ça l’aube
la nuit
adieu la nuit
un pas encore
un pas devant l’autre
pas
les matinaux sont là
des urbains je dis
la gare ouvre sa gueule
c’est la vie ça
la nuit au bout
la nuit
un nouveau jour
un nouveau matin
avant la nuit
au bout la nuit
avant toujours
la nuit
jamais les feux
ne meurent
jamais
les feux
à contre-jour
la nuit

In À contre-jour la nuit
C.-L. Desguin

Desguin Carine-Laure
il y a 5 mois

Dans AURA 117 (été 2023), un texte de C.-L. DESGUIN

AURA, c’est un périodique du Cercle Littéraire Hainuyer « Clair de Luth »
Pour cet opus, le thème était « photoS ratéeS »

R.I.P. Dylan

Sympa cette invitation. Vrai qu'on a besoin de décompresser toi et moi. Sans cesse sur la touche. Afficher vingt-quatre heures sur vingt-quatre le meilleur de soi, le sourire ultra-brite, la belle gueule bronzée et tutti quanti. Y’en a marre parfois. Plein le cul de ces jours et de ces nuits à rallonge. Pas vrai, Davy ?

Je me disais la même chose, Éthan. On ne pense même plus à soi. On n’a plus le temps ! Quel métier de merde. Et on doit se dépêcher, on ne reste pas mannequin éternellement. Notre vie professionnelle passe comme un éclair. De ton côté, les semaines passent et tu n'oublies pas Dylan, j'en suis certain. Comment pourrait-on oublier un tel beau gosse ? Suis direct comme ça, mais son image me traverse encore l’esprit à chaque fois que je te croise.

Eh oui, Dylan m'accompagne partout où je vais. C’est obsessionnel. Mes pensées ne décollent pas de lui, ses gestes, ses attentions. Deux ans passés ensemble, ça ne s'efface pas comme ça. J'ai même envie de changer d’appart, chaque pièce me rappelle Dylan, je sens encore son parfum partout dans la salle de bain, partout, je te dis, partout. Rester à Montmartre, oui, mais plus ici rue Blanche. Je ne peux plus voir cette fenêtre. Je n'oublierai jamais cette nuit-là. En parler me donne le frisson. Je n’ai plus jamais remis les pieds sur le balcon, c’est impossible, ces quelques mètres carrés bétonnés me paralysent.

Étrange quand même que ce geste. Dylan avait tout pour lui. La beauté surtout... Et il venait de décrocher un contrat fabuleux.

Ah. Tu savais ça?

On bosse tous dans la même agence. Les nouvelles vont vite. Lui et moi on se parlait. Parfois ... il me confiait des trucs.

Des trucs?

Ben oui quoi des trucs. Entre mecs ...

Entre mecs ? Je sais pas trop... comment dire ... je me sens mal à l'aise tout à coup.

En effet. Tu peux l'être.

Ah bon? Et pourquoi ça?

Cette invitation n'est pas anodine. Toi et moi, on s'aime pas, tu le sais très bien. Notre vision du boulot est différente. Toi tu veux tout et tout de suite. Vrai qu'être mannequin, c’est capturer l’instant. On n’aura ni la jeunesse ni la beauté jusqu’à nos cent ans. Alors faut faire vite d’après toi, très vite. Par n’importe quels moyens, surtout. Pas vrai ?

Je comprends pas.

Tu te trompes. Tu me comprends très bien. D’ailleurs, tu transpires, vieux, tu transpires. Mon silence se monnaiera. Ou pas. Toi et moi, on est là pour ça.

Je comprends vraiment pas, Davy.

Réfléchis, Éthan. C'est trop hard pour toi?

Tu insinues quoi là ?

Ton mec se confiait à moi. Tout simplement. Il m'a montré ses hématomes, de véritables œuvres d’art, tu sais. Et puis, il s’est épanché, il a parlé. Il n’en pouvait plus de toi.

Il n'est pas mort de ça à ce que je sache. Ces coups-là, ça date ...

Dylan crevait de peur. Un soir, il m'a dévoilé de nouveaux hématomes. On les a filmés. On a enregistré son témoignage. Les coups, les humiliations que tu lui faisais subir, tout quoi. Il a vidé son sac. Il sanglotait, il était à bout.

Rien ne prouve que je l'ai défenestré. C’était connu, Dylan était dépressif. Il bossait trop. Ce travail de mannequin et les photos pour les magazines, c’était full time. Et moi, de toute façon, j'avais un alibi pour cette nuit-là.

Un alibi bidon. Il sera bien vite détricoté ton alibi à la con quand les flics entendront mon témoignage et décortiqueront les vidéos.

Et pourquoi j'aurais tué cet incapable, cette larve ?

Voilà, tu le dis toi-même, tu le croyais incapable. Et même pire que ça.

Explique-toi, Davy. Au point où on en est … Pourquoi je l’aurais buté, ce bel ange ? Parce qu’il s’envoyait en l’air avec toutes les tantoozes du quartier ? Parce qu’il posait pour des magazines pornos ? Un crime passionnel d’après toi ? Ah ah ah, laisse-moi rire …

Ton mobil était bien plus crapuleux que tout ça, Éthan !

Tu délires à fond la caisse.

Depuis plusieurs semaines tu lui reprochais d’avoir fait exprès de louper les photos de ton book. Et donc de passer à côté d’un contrat mirobolant. Contrat que lui, Dylan, avait raflé haut la main. Tu me suis, là ?

D’après toi j’aurais buté ce trouduc pour des photos zappées ?

Tu as tellement soif de gloire et de pognon, pauvre mec. Regarde-toi, tu me fais pitié. Comment Dylan a pu tomber raide dingue de toi. Tu n’es qu’une lavette.

Et pour ton silence, c’est combien, mec ?

Carine-Laure Desguin